La Canadienne Carolyne Lepage contrôlée positive à la nandrolone

OTTAWA (AP) -- La championne canadienne de judo Carolyne Lepage, deux fois médaille d'argent aux Jeux panaméricains de 1995 et 1999, a été contrôlée positive à la nandrolone, un stéroïde interdit qui développe les muscles et renforce les os, a déclaré mardi un responsable de Judo Canada.

Chargé de tous les tests antidopage des sportifs canadiens, le Centre canadien pour l'éthique du sport a informé Judo Canada la semaine dernière que les résultats des tests pratiqués sur Carolyne Lepage à la suite des championnats nationaux de mai étaient positifs. Francis Drouin, le directeur de Judo Canada, a ensuite informé la championne canadienne des résultats du test.

''Elle affirme qu'elle n'a pas absorbé de nandrolone, du moins pas directement'', a indiqué mardi Francis Drouin.

L'échantillon fourni par Carolyne Lepage contenait 6.67 nanogrammes par millimètre de cette substance illégale, alors que la limite autorisée est de 5 nanogrammes.

Carolyne Lepage a remporté l'épreuve des 48 kg lors des championnats canadiens de mai.

''J'étais en état de choc lorsque j'ai appris la nouvelle'', a déclaré la championne de judo. ''Je ne comprenais même pas ce qu'ils me disaient.''

Selon le système canadien, un premier test antidopage positif entraîne une suspension de quatre ans. Judo Canada a précisé que la championne canadienne ferait appel.

''Mon seul recours est de faire appel'' a affirmé Carolyne Lepage. ''Nous allons mentionner toutes les recherches réalisées sur le nandrolone -un hormone naturel produit par le corps humain- et expliquer pourquoi le niveau de nandrolone peut varier d'un individu à un autre.''

En cas d'échec de l'appel, Carolyne Lepage pourrait rater les Jeux de la francophonie au mois de juillet et le championnat du monde de judo au mois d'août.

En 1999, il y a eu 343 tests antidopage positifs à la nandrolone, tous sports confondus, et de nombreux athlètes ont nié avoir consciemment absorbé une quelconque substance interdite. Dans la plupart des cas, les athlètes affirment avoir accidentellement consommé de la nandrolone dans leur alimentation.