Cette mesure avait été recommandée par le Comité olympique italien (CONI) mais l'Union cycliste internationale (UCI), la plus haute instance internationale, y était opposée. Son président Hein Verbruggen avait jugé dans une lettre adressé au Comité olympique avant la réunion de la Fédération qu'il ne s'agissait pas d'une solution appropriée et qu'il fallait une ''législation stricte qui soit respectée''.
La suspension intervient une semaine après la descente de police lors du Tour d'Italie au cours de laquelle plusieurs substances interdites ont été saisies tandis que 86 personnes dont une soixantaine de cyclistes ont été mises en examen pour violation de la législation anti-dopage.
A la suite de trois heures de réunion à Rome, les responsables de la fédération ont annoncé la suspension de toutes les épreuves dans le cyclisme amateur ou professionnel, en attendant l'adoption d'un code de bonne conduite destiné à lutter contre le dopage au sein du cyclisme italien.
La commission d'éthique chargée d'élaborer cette charte sera dirigée par l'ancien directeur de l'équipe nationale Alfredo Martini et réunira notamment des médecins, le directeur du tour d'Italie Carmine Castellano ou le coureur Mario Cipollini.
La durée de la suspension n'a pas été précisée mais la fédération a indiqué qu'une nouvelle réunion aurait lieu le 23 juin pour réévaluer la situation.
Le président de la Fédération italienne de cyclisme Giancarlo Ceruti a expliqué qu'il s'agissait de laisser au cyclisme italien le temps de restaurer son image et de ''redevenir un sport sans ombres''. Il a souligné que la suspension ne s'appliquait qu'aux courses nationales organisées par la fédération.
Parmi les événements concernés par cette suspension figure
l'épreuve sur route dans le nord de l'Italie qui délivre le titre
national à la fin juin, ou le tour d'Italie amateur qui a déjà
commencé et s'arrêtera lundi.