Lire les journaux italiens ce mardi 8 mai a quelque chose de déconcertant. Il sera bientôt nécessaire de maîtriser la médecine et le code pénal pour comprendre les développements du Calcio. A peine le temps de tourner les premières pages pour lire que Nakata a passé la nuit de dimanche en boîte de nuit à Milan (au célèbre Tocqueville, la boîte à la mode) avant de dormir dans une suite privée d’un hôtel 5 étoiles et l’on apprend qu’un inconnu a tiré une fusée sur la villa de Francesco Totti dans la nuit du 3 au 4 mai dernier, que l’un des 3 excités de la Lazio qui a agressé le Brésilien Zago dimanche après-midi devant sa femme et sa petite fille, a été identifié. Il s’agirait d’un membre des franges extrêmes des tifosi. En attendant, Madame Zago a peur et veut quitter l’Italie.
A Rome toujours, capitale du Calcio mais également de l’incivilité, le juge Claudio Tortora a décidé de traduire en justice 9 personnes dont Sergio Cragnotti, président de la Lazio, et Juan Sebastian Veron. Ils sont accusés d’avoir produit de faux documents pour tromper les autorités et favoriser la naturalisation de l’Argentin. Ce délit est puni par une peine de 3 à 10 ans de prison. En bas de la même page, on apprend que les joueurs de l’Atalanta et de la Pistoiese, déjà suspendus un an par la justice sportive pour avoir truqué une rencontre de Coupe d’Italie, risquent désormais un procès pénal.
Ed en sursis
Edgar Davids, lui, a obtenu gain de cause : un tribunal lui a permis de repousser la contre-analyse sur sa "non-négativité" à la nandrolone. La suspension risque donc de glisser dans le temps et le milieu de terrain de la Juventus de Turin pourra tranquillement terminer le championnat. Pendant ce temps les gros clubs s’affairent pour gérer les retombées de la sentence de la cour fédérale qui assimile les joueurs communautaires à ceux extra-communautaires.
Une réunion aura lieu aujourd’hui à la Ligue de football, à Milan, pour chercher un accord suite à la proposition du Milan AC: "Continuons avec les anciennes règles jusqu’à la fin du championnat". Le conseil national du Comité Olympique italien se tiendra parallèlement. Il y sera décidé de déclarer la positivité d’un athlète dès le premier contrôle. La contre-analyse sera facultative et aux frais du sportif concerné.
Les dernières pages des quotidiens sont consacrées à l’affaire "du vélomoteur", l’engin lancé des tribunes du stade San Siro lors du match Inter – Atalanta. L’équipe de Marco Tardelli risque de voir son terrain disqualifié pour un tour et les entrées et sorties du stade seront désormais surveillées en permanence par la police. Pour les nouvelles sportives, on repassera demain.