Tour de France: 10 mesures pour lutter contre le dopage

PARIS(AP) -- Les organisateurs du Tour de France cycliste ont présenté jeudi à Paris 10 mesures visant à accentuer la lutte contre le dopage dans leur épreuve.

Pour la première fois, l'ensemble du peloton sera soumis, deux jours avant le départ de Dunkerque de la 88e édition de la Grande Boucle le 7 juillet prochain, à la troisièmee phase du suivi médical longitudinal instauré par l'Union cycliste internationale (UCI).

Les 180 coureurs des neuf équipes subiront donc le jeudi un prélévement sanguin, les prélèvements étant envoyés en urgence au laboratoire anti-dopage de Lausanne. Les résultats seront ensuite transmis aux médecins d'équipes et aux officiels de l'UCI, une déclaration d'inaptitude pouvant dans un premier temps résulter d'analyses douteuses. Un contrôle d'urine complémentaire pourra déboucher sur une sanction.

Les contrôles antidopage quotidiens seront renforcés, puisque 10 coureurs seront contrôlés, dont systématiquement le vainqueur de l'étape et les trois premiers du classement général. L'an dernier, seul le vainqueur de l'étape, le leader du classement général et deux coureurs tirés au sort satisfaisaient au contrôle antidopage.

''Même si l'éradication du dopage ne sera pas immédiate, avec ces 10 mesures nous nous engageons sur du long terme sur le plan moral, celui du soutien aux athlètes, sur le renforcement des contrôles, sur l'information, la prévention, la recherche scientifique'', a déclaré Patrice Clerc, le président de la société Amaury Sport Organisation, qui organise le Tour de France.

Les 10 mesures annoncées, qui surviennent trois ans après l'''affaire Festina'' qui avait éclaboussé le Tour 1998, sont les suivantes:

- La présentation d'un code éthique.

- L'engagement de chaque équipe par rapport à ce code éthique.

- L'adhésion des coureurs à ce code éthique.

- La délégation médicale sur le Tour de plusieurs médecins de l'UCI, interlocuteurs des équipes, notamment pour accord préalable concernant la prescription médicale de substances soumises à restriction.

- L'examen préalable (suivi médical longitudinal, deux jours avant la course).

- Les contrôles quotidiens.

- Les moyens mis en oeuvre, pour un coût de 10 millions de FF pour les trois prochaines années, pris en charge par l'organisation.

- Un partenariat de recherche sur trois ans, notamment avec le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

- Une session de sensibilisation destinée à l'ensemble des coureurs du Tour la veille du départ.

- Une campagne de prévention à destination des jeunes cyclistes et du grand public avec l'aide de France Télévision.