Sports de Glace




Cerez et Pouget contrôlés positifs

Thierry Cerez le champion de France de patinage positif au nandrolone, Christian Pouget le hockeyeur au cannabis : sale journée pour les sports de glace tricolore.

L'euphorie déclenchée par les bons résultats obtenus aux jeux olympiques de Nagano et les trois médailles, n'aura pas duré longtemps à la fédération française de sports de glace (FFSG), confrontée simultanément à deux cas de dopage.
L'attaquant de l'équipe de France de hockey sur glace Christian Pouget a été suspendu pour dix mois dont six semaines ferme pour un contrôle positif au cannabis. Le patineur artistique Thierry Cerez, considéré comme l'un des successeurs potentiels de Philippe Candeloro, est quant à lui convaincu de dopage à la nandrolone et il risque de deux ans de suspension.
Cerez, 22 ans, qui n'était pas à Nagano, a été sacré champion de France, en décembre à Besançon. Il a été contrôlé positif lors des championnats d'europe de Milan le 15 janvier, à l'issue du programme libre où il s'était classé 14 e.
La première analyse, selon le médecin de la FFSG, Gilbert Danowski, a révélé "un taux excessivement faible" de métabolites de nandrolone, entre 2 et 3 nanogrammes (seuil maximum autorisé : 2 nanogrammes). Bien que manquant de précision, le médecin fédéral a déclaré : "ce que l'on peut dire, c'est que ce n'est vraisemblablement pas un cas de dopage".
Thierry Cerez a proclamé son innocence et annoncé qu'il allait demander une contre expertise au laboratoire agréé du CIO à Rome, sous l'autorité duquel a été effectué l'analyse initiale, et qui devrait être organisée sous quinze jours.

"C'est impossible. J'affirme que je ne me suis jamais dopé. C'est totalement contraire à mon éthique du sport. Je n'ai jamais pris le moindre médicament sans l'avis du médecin fédéral", a déclaré Cerez qui se demande si "on ne lui a pas fait prendre quelque chose à son insu".
Se repose la possibilité de production endogène de métabolites de nandrolone qui fait l'objet d'études menées notamment par la fédération frabçaise de judo dans l'affaire concernant le champion olympique Djamel Bouras contrôlé positif lui aussi à la nandrolone et qui n'a cessé de jurer de son innocence.
Le médecin de la fédération internationale (ISU) Klaus Heinz, s'est refusé à tout commentaire. Il a simplement précisé que 24 contrôles avaient été effectués à Milan, six pour chacune des quatre disciplines. En matière de dopage c'est l'ISU qui mène la procédure pour les compétitions relevant de son autorité. En cas d'appel le sportif doit s'adresser au tribunal arbitral du sport (TAS). Le prélèvement qui incrimine Pouget, l'attaquant français de hockey-sur-glace, avait été effectué fin décembre lors d'un contrôle inopiné auquel avaient été soumis les joueurs de l'équipe de france dans le cadre du tournoi de Saint-Gervais. Pouget n'avait pas demandé de contre-expertise, a-t-on appris de sources concordantes.
Pouget, qui opère dans le club allemand de Mannheim, avait participé aux jeux olympiques de Nagano avec l'équipe de France, car le contrôle positif ne lui avait pas été notifié officiellement avant son départ pour le Japon. La procédure antidopage a donc été lancée après son retour.
Les championnats du monde auront lieu du premier au 17 mai prochains à Bâle (Suisse). Pouget aura alors purgé ses six semaines de suspension ferme.

Cerez, le septième

Thierry Cerez est le septième sportif français controlé positif à la nandrolone depuis septembre 1997. Un d'entre eux a cependant été innocenté, le footballeur Antoine Sibierski (Auxerre). Deux footballeurs, Vincent Guérin (PSG) et Dominique Arribagé (Toulouse FC) ont été suspendu 18 mois dont six ferme. Les commissions dopage des fédérations ont décidé de surseoir à statuer dans trois cas : le footballeur Cyrille Pouget pour vice de forme, le judoka Djamel Bouras pour établissement par la fédération de judo d'un rapport complémentaire, le handballeur Christophe Zuniga à charge pour ce dernier de prouver son innocence.



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