L'Europe s'engage concrètement dans la lutte contre le dopage
L'UNION EUROPÉENNE a ouvert, vendredi 17 mars, à Lisbonne (Portugal), une nouvelle étape de sa lutte contre le dopage, à la faveur d'une réunion des ministres de sports de la « troïka » (Finlande, Portugal, France), annonçant qu'elle présenterait des propositions « fortes et concrètes » au conseil d'administration de l'Agence mondiale antidopage (AMA), mercredi 22 mars, à Lausanne (Suisse).
C'est Marie-George Buffet, la ministre française, qui a été désignée comme représentante de l'Europe au secrétariat exécutif (organe dirigeant) de l'AMA qui doit être désigné mercredi. Les propositions européennes s'articulent autour de quatre points principaux :
La réalisation d'au moins 1 000 contrôles hors compétition avant les Jeux olympiques de Sydney, en coopération avec l'Agence australienne antidopage (ASDA), d'autres agences nationales et les fédérations internationales.
La mise en place d'un dispositif efficace de contrôle et de saisie des produits dopants au départ et à l'arrivée de chaque délégation participant aux Jeux olympiques de Sydney.
La validation et la mise en oeuvre des nouveaux contrôles de détection de l'érythropoïétine (EPO) dans les urines et dans le sang, et cela dès les JO de Sydney.
La communication au conseil de l'AMA des résultats des contrôles antidopage, en compétition et hors compétition, effectués lors des grands événements sportifs internationaux (Championnats du monde et d'Europe, Jeux olympiques). Cette dernière mesure devra elle aussi être appliquée dès les JO de Sydney.
Par ailleurs, le Portugal, président en exercice de l'Union européenne, a présenté une proposition d'accord de coopération entre les états membres pour la réalisation de contrôles antidopage. Ce texte demande que chaque Etat membre s'engage à effectuer des contrôles hors compétition sur des athlètes d'autres Etats membres qui s'entraînent ou participent à des compétitions sur son territoire. Jusqu'à présent, et sauf accords bilatéraux particuliers, ce genre de contrôle était interdit.
Cette proposition sera à l'ordre du jour de la réunion des ministres des sports de l'Union européenne, les 3 et 4 mai, à Lisbonne, puis à celui du sommet européen des 10 et 11 mai, toujours dans la capitale portugaise. Enfin, elle sera présentée aux 49 pays membres du Conseil de l'Europe, à l'occasion de la réunion du 31 mai, à Bratislava, (République tchèque). (AFP)
L'Union européenne a mis en place, vendredi 17 mars, un groupe de travail chargé d'étudier les modalités juridiques de la reconnaissance de la spécificité du sport sur le modèle de ce qui a été fait dans le domaine culturel (chanson, cinéma), afin de permettre une révision de l'arrêt Bosman ( Le Monde du 17 mars). Ses conclusions seront présentées, les 3 et 4 mai, à la réunion des ministres des sports de l'Union européenne (UE), avant d'être mises à l'ordre du jour du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des 10 et 11 mai.