Des travaux scientifiques mettent en évidence la prise exogène d'EPO



La détection d'une prise exogène d'EPO ne constitue plus un obstacle insurmontable. Vendredi 12 juin à Barcelone, au 4e congrès européen d'hématologie, le docteur Gérard Dine, de l'institut technobiologique de Troyes, devait présenter une communication scientifique qui tend à mettre en évidence « la suspicion de prise d'EPO » à travers la recherche d' « une dizaine de paramètres dans le sang ». Parallèlement, une équipe italienne, dirigée par un professeur de l'université de Pavie, M.  Bonfichi, devait présenter une communication qui participe de la même approche. Cette équipe, associée à la commission scientifique du Comité national olympique italien (CONI), a procédé à des opérations de prélèvements et d'analyse lors du Giro. Ces différents travaux ont reçu les validations et agréments scientifiques. Reste désormais à dégager des moyens afin d'entreprendre ces analyses. « En théorie, nous pourrions dès le 3  juillet pour le départ du Tour de France, mettre en place un protocole parfaitement valide », affirme Gérard Dine. Il faut environ 24 heures pour réaliser ces analyses, contre à peine 1 heure pour un relevé d'hématocrite. Leur coût s'élèverait à environ 500 francs par analyse et par échantillon, contre 50 francs pour un test d'hématocrite.

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