La déclaration finale

Conférence mondiale sur le dopage à Lausanne


Elle comporte six points, dont voici l'essentiel :

1. Education, prévention et droits des athlètes.
Le serment olympique sera élargi aux entraîneurs et autres officiels, et inclura le respect de l'intégrité, de l'éthique et du fair-play. Les campagnes d'éducation et de prévention seront intensifiées, se concentrant principalement sur la jeunesse, les athlètes et leur entourage. Une transparence complète est assurée dans toutes les activités contre le dopage, sauf à préserver la confidentialité nécessaire pour protéger les droits fondamentaux des athlètes. Un partenariat avec les médias sera recherché dans le domaine des campagnes contre le dopage.

2. Code antidopage du mouvement olympique.
Il est accepté comme base de la lutte contre le dopage. Il s'applique à tous les athlètes, entraîneurs, instructeurs, officiels et à tout le personnel médical et paramédical travaillant avec des athlètes ou traitant des athlètes qui participent ou se préparent aux compétitions sportives organisées dans le cadre du mouvement olympique.

3. Sanctions.
Les sanctions réprimant les infractions de dopage seront appliquées à l'occasion des contrôles effectués pendant les compétitions et en dehors de celles-ci. Conformément aux voeux des athlètes, des CNO et de la grande majorité des FI, la sanction minimale requise pour les substances dopantes majeures ou les méthodes interdites sera une suspension de l'athlète de toute compétition pour un période de deux ans lors d'une première infraction. Toutefois, en se basant sur des circonstances spécifiques et exceptionnelles devant être évaluées en première instance par les organes compétents des Fédérations internationales, il pourra y avoir une disposition prévoyant une modification possible de la sanction de deux ans. La possibilité sera donnée d'appliquer des sanctions ou mesures additionnelles. Par ailleurs, des sanctions aggravées frapperont les entraîneurs et officiels coupables d'infractions en application du code antidopage du mouvement olympique.

4. Agence internationale indépendante antidopage.
Elle sera créée de manière à être pleinement opérationnelle en temps utile pour les jeux de l'an 2000. Cette institution aura notamment pour mission de coordonner les divers programmes nécessaires à la réalisation des objectifs qui seront définis conjointement par toutes les parties concernées. Au nombre de ces programmes, il conviendra d'envisager notamment l'extension des contrôles hors compétitions, la coordination de la recherche, la promotion de l'action préventive et éducative, ainsi que l'harmonisation des normes et procédures scientifiques et techniques en matière d'analyse et d'équipement. Un groupe de travail représentant le mouvement olympique, y compris les athlètes, ainsi que les gouvernements et organisations intergouvernementales concernées, se réunira à l'initiative du CIO dans un délai de trois mois pour définir les structures, les missions et le financement de l'Agence. Le mouvement olympique s'engage à allouer un capital de 25 millions de dollars à l'Agence.

5. Responsabilités du CIO, des FI, des CNO et du TAS.
Au plan international, les fédérations internationales (FI) et les Comités nationaux olympiques (CNO) conserveront leurs compétences et responsabilités respectives pour appliquer les règles en matière de dopage, selon leurs propres procédures et en coopération avec l'Agence internationale indépendante antidopage. En conséquence, les décisions et procédures de première instance relèveront exclusivement de la compétence des FI et, lors des jeux Olympiques, de celle du CIO. S'agissant des recours en dernier ressort, le CIO, les FI et les CNO reconnaissent la compétence du Tribunal du sport (TAS) après que leurs propres procédures auront été épuisées. Aux fins de protéger les athlètes et leurs droits en matière de procédure disciplinaire, les principes généraux du droit, tels que le droit à être entendu, le droit à l'assistance juridique, le droit d'apporter des preuves et de présenter des témoins, seront confirmés et incorporés dans toutes les procédures applicables.

6. Collaboration entre le mouvement olympique et les pouvoirs publics.
La collaboration dans la lutte contre le dopage entre les organisations sportives et les pouvoirs publics sera renforcée en fonction des responsabilités de chaque partie. Ensemble, ils se préoccupent aussi de l'éducation, de la recherche scientifique, des mesures sociales et de santé protégeant les athlètes et de la coordination des législations relatives au dopage.

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